vendredi 3 octobre 2008

Bonne nuit les petits

Bien dormir est un gage de bonne santé chez l'enfant car le sommeil est indispensable à la vie. Pendant le sommeil, de nombreuses fonctions s'accomplissent. Le sommeil permet la récupération de la fatigue nerveuse et physique. Il est indispensable à la maturation du cerveau, à la mémorisation, et au bon développement corporel. La durée du sommeil varie en fonction de l'âge de l'enfant.
Bien qu'il y ait des différences individuelles, voici les durées moyennes du sommeil en fonction de l'âge de l'enfant :
-20 heures environ pour le nouveau-né.
-12 heures de sommeil la nuit et deux siestes de 1 heures 30 à 2 heures chacune pour le bébé de 1 an.
-12 heures de sommeil et une sieste à 3ans.
-12 heures de sommeil à 4 ans.
-11h.à 10h. de 6 à 10 ans
-10h. à 9h. de 10 ans à 13 ans.
Ce qui peut gêner l'endormissement :
- La prise de coca-cola avant d'aller au lit ou de toute autre boisson excitante (thé, café).
-Une prise de boisson trop importante.
-Une chambre trop froide ou trop chaude ou un enfant trop couvert ou pas assez couvert.
-Un repas trop tardif ou trop copieux.
-Des films d'horreur ou violents à la télé.
-Une activité sportive pratiquée trop tard dans la soirée ou trop intense dans la journée.
- Des discussions trop vives entre frères et soeurs ou entre parents.
-Les jeux électroniques juste avant l'heure du coucher.
Ce qui favorise l'endormissement (à moduler suivant l'âge de l'enfant évidemment) :
-La régularité dans l'heure du coucher.
-L'instauration de rituels : brossage des dents, passage aux toilettes pour bien vider la vessie
-La petite histoire racontée ou lue par papa ou maman.
-Le doudou : poupée, nounours ou simple bout de tissu pour les tout-petits.
-la veilleuse allumée.
-La porte entrouverte à condition d'éteindre la télé dans le séjour.
-Le câlin
-Le rappel des bons moments de la journée ou de ceux à venir pour la journée du lendemain.
-L'écoute des soucis de l'enfant, de ses préoccupations : écouter puis réassurer.

De mauvaises habitudes qui risquent de perturber de façon durable le sommeil de l'enfant :
-Laisser l'enfant s'endormir sur le canapé du salon : le transporter dans son lit va le réveiller ou s'il ne se réveille pas, il va perdre l'habitude de s'endormir dans son lit et refusera ensuite de rejoindre sa chambre pour dormir.
-Attendre que l'enfant s'endorme pour quitter sa chambre : l'enfant doit accepter de s'endormir seul.
S'il lui faut la présence de quelqu'un à ses côtés, c'est qu'il est trop angoissé par la séparation. Si c'est le cas, il serait peut-être utile de consulter un spécialiste : médecin ou psy.
-Le laisser s'endormir dans le lit des parents ou d'un parent pour les familles monoparentales : l'enfant doit apprendre à trouver dans son lit son apaisement personnel qui lui permet de trouver le sommeil. Il doit également différencier son espace personnel de celui de ses parents. La chambre des parents est un espace réservé aux parents auquel les enfants ne doivent avoir accès que très exceptionnellement.
-Revenir dans sa chambre dès que l'enfant vous appelle sur un prétexte quelconque pour retarder l'instant de l'endormissement : ne pas hésiter à ce moment là à être ferme. Toutefois, il faut apporter un peu de souplesse à ce principe, surtout chez le tout jeune enfant, et revenir faire quelques câlins supplémentaires si c'est nécessaire pour rassurer et atténuer l'angoisse de séparation.
-Venir vérifier qu'il s'est bien endormi au moment où il cherche le sommeil : c'est le plus sûr moyen de l'empêcher de s'endormir. Cela ne vous empêche pas de jeter un coup d'oeil dans sa chambre quand vous êtes sûr(e) (s) qu'il dort profondément.
-Ne pas associer le lit à une punition. Au contraire, expliquer à l'enfant les bienfaits du sommeil : permet le bon développement du cerveau, rôle dans la croissance etc...
Les terreurs nocturnes vers 3 à 6 ans (3% des enfants)
C'est un épisode d'agitation qui survient dans la nuit pendant la période de sommeil profond et dont l'enfant ne garde aucun souvenir. L'enfant s'assoit, hurle, pleure. La respiration est rapide, les yeux sont ouverts. Il ne faut pas réveiller l'enfant et au contraire le remettre doucement dans la position de l'endormissement.
Le cauchemar très fréquent de 4 à 8 ans.
C'est un rêve effrayant qui réveille l'enfant et dont il a parfois le souvenir le lendemain matin. Il survient le plus souvent en deuxième partie de nuit. Il faut aller dans la chambre de l'enfant, le rassurer, l'écouter vous raconter son cauchemar, lui redonner son doudou.
Conclusion :
La qualité de la veille est le meilleur reflet de la qualité du sommeil.
Voici quelques signes qui doivent vous alerter et vous amener à consulter un médecin :
-Si votre enfant s'endort au cours de la journée (en dehors de la sieste pour les plus jeunes).
-Des siestes trop longues ou une réapparition des siestes.
-Un réveil difficile avec des gestes automatiques, un défaut de vigilance.
-Une baisses des performances scolaires.
-Une certaine irritabilité, agitation ou hyperactivité souvent en fin de journée.

Quelques lectures pour s'endormir :
BODE (de) A. BROERER R. J'ai peur dans le noir . Hatier. 1996
BUCHHOLZ Quint Quand les petits ours n'ont pas sommeil. L'école des Loisirs 1994
D'ALLANCE Mireille C'est l'heure de dormir. L'école des Loisirs 1990
SAINT MARS (de) D. BLOCH S. Lili ne veut pas se coucher Calligram 1992
Mercer Mayer Il y a un cauchemar dans mon placard Gallimard Jeunesse, 2001
Pour les parents :
Dr Stéphane CLERGET, Anne LAMY Maintenant, tu restes dans ton lit ! Albin-Michel, coll. C'est
la vie aussi, 2007
Ed. INPES Dormir, c'est vivre aussi...
Site web : http://www.inpes.sante.fr/index.asp?page=30000/actus2007/021.htm

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