lundi 3 mars 2008

Il conteste sans arrêt votre autorité.doc

Pour les parents, la contestation des adolescents au quotidien n’est pas toujours facile à vivre mais elle est indispensable à l’adulte qu’il est en train de devenir.


de 12 ans à 18 ans
Si le conflit s’installe entre votre enfant et vous, sachez tout d’abord que vous n’êtes pas forcément responsable de cette dégradation des rapports. Entre 12 et 18 ans, l’adolescent traverse en effet une période difficile, durant laquelle il a besoin de trouver sa place, de se différencier, bref de construire l’adulte qu’il sera demain.
S’opposer à vous est une étape inévitable et constructrice C’est une première façon pour lui de se démarquer du contexte social dans lequel il a évolué jusqu’à présent. C’est pour cette raison qu’il va commencer à refuser que vous veniez le chercher à l’école, pour ne surtout pas montrer aux copains...
Qu’il n’acceptera pas non plus toutes les règles que vous allez lui imposer, préférant suivre d’autres schémas appris à l’extérieur, qu’il aura, cette fois, le sentiment d’avoir choisi. C’est aussi une façon d’attirer l’attention : ce qui caractérise aussi l’adolescent, c’est sa difficulté à communiquer. Contester sans cesse vos décisions ou vos points de vue peut également se transformer en signal d’appel. Peut-être a t-il quelque chose à vous dire, mais il ne trouve pas les mots ou le bon moment pour le faire. Vous contrer peut alors devenir un moyen pour lui de vous montrer qu’il existe et qu’il a lui aussi, des goûts ou des opinions différents des vôtres. C’est peut-être le seul moyen qu’il ait trouvé pour que vous commenciez à le considérer comme un individu à part entière.

Que faire ? Discuter, dialoguer, mais ne lui laissez jamais s’imaginer qu’il a « gagné » le combat mais gardez plutôt une ligne éducative cohérente et fidèle à vous-même.

- Amorcer le dialogue Dès qu’il y a problème, il est très difficile pour un adolescent de faire le premier pas. Pas encore adulte, il a souvent peur de ne pas pouvoir assumer les conséquences de cet acte. N’attendez pas qu’il vienne vers vous. Essayez plutôt d’instaurer un dialogue en lui proposant de tenter de comprendre avec lui la source de vos problèmes et d’en trouver les solutions. Il ne pourra pas vous en vouloir de lui avoir tendu la main car n’oubliez pas qu’un adolescent est souvent en détresse et qu’il a de multiples occasions, selon lui, de vivre des injustices au quotidien.

- S’imposer mutuellement des espaces de négociations L’adolescent, tout comme le jeune enfant, a besoin d’une certaine structure, de limites afin de se construire une identité. Si le dialogue est fondamental dans toute relation humaine, il peut parfois se retourner contre vous. Il ne s’agit pas ici de lui demander son avis sur tout. Si, par exemple, vous instaurez des règles strictes quant aux respect des horaires au sein du foyer, ou si vous pensez qu’une de ses fréquentations n’est pas bonne pour lui, pas question de négocier. Si vous jugez que vous avez raison, même s’il n’est pas d’accord, essayez de rester ferme sur votre décision. En revanche, il y a, bien entendu, des points sur lesquels vous pouvez relativiser les choses : s’il vous demande par exemple un sursis d’une heure pour une sortie, vous pouvez toujours en discuter avec lui et si ses arguments sont valables, accepter.

- Le responsabiliser Un enfant, en règle générale rejette en bloc toute forme d’autorité arbitraire. Il y a donc un bon moyen de lui faire accepter certaines de vos décisions : lui expliquer votre point de vue mais aussi le responsabiliser par rapport à votre propre personne. Par le dialogue, il faut toujours tenter de lui faire prendre conscience des raisons qui vous amènent à avoir des exigences : c’est une façon simple de l’impliquer et donc de le responsabiliser.

- Avoir toujours le dernier mot, sans pour autant être arbitraire Une négociation réussie est une négociation où vous aurez réussi à avoir le dernier mot. Il en va de l’équilibre de l’adolescent car il est fondamental que ce dernier ait des repères et qu’il prenne bien conscience que les parents, c’est vous. Ne lui laissez jamais s’imaginer qu’il a « gagné » le combat mais gardez plutôt une ligne éducative cohérente et fidèle à vous-même. Ainsi, lorsqu’il aura besoin d’être épaulé, c’est tout naturellement qu’il se tournera vers vous.

Une bonne astuce : faire intervenir un tiers Si malgré tout, vous n’arrivez vraiment pas à instaurer un dialogue avec votre adolescent, pensez à faire intervenir discrètement un médiateur. Les amis, les membres de la famille, proche ou éloignée, peuvent parfois désamorcer une situation de crise. S’il a de bons rapports avec l’un de ses grands-parents, s’il a l’habitude de se confier à un frère ou une soeur aîné, n’hésitez pas à les solliciter pour tenter de faire passer votre message.


Angela Portella

Zelius.com

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