mardi 4 mars 2008

Mon enfant a-t-il besoin d'un psy.doc

FAUT-Il
CONSULTER UN PSY POUR MON ENFANT?


Les
parents ont souvent une certaine appréhension lorsqu'il s'agit
d'aller consulter un psy pour leur enfant.


Ils
se posent de nombreuses questions :



  • Mon
    enfant ne va-t-il pas se sentir différent des autres ?


  • Que
    va penser l'entourage familial, ou que vont penser nos amis proches
    ?


  • Mon
    enfant n'est pas fou, ne risque-t-il pas de le devenir en consultant
    ?


  • Va-t-on
    lui prescrire des remèdes ?


  • Quand
    on commence à consulter un psy, on est ensuite entraîné
    dans un mode de traitement interminable. Je préfère ne
    pas commencer.


  • Je
    n'ai pas le temps d'amener mon enfant chez le psy. Mon enfant a
    tellement d'activités extra-scolaires , je ne vois pas
    comment il aurait du temps pour consulter.


  • Je
    vois bien que quelque chose ne va pas, mais ça ira mieux
    lorsqu'il va grandir.


  • Les
    psy posent un tas de questions indiscrètes aux parents, je
    n'ai pas envie de raconter ma vie à n'importe qui.


  • J'éduque
    bien mon enfant, je ne vois pas pourquoi, un psy me donnerait des
    conseils.


  • Les
    psy prônent la liberté et le laisser-faire éducatif,
    je ne suis pas d'accord avec leurs principes éducat
    ifs.






Vous
aller consulter un psy parce que vous avez constaté un trouble
chez votre enfant. Ou bien c'est quelqu'un qui connaît votre
enfant qui vous a donné ce conseil : un enseignant, un
psychologue scolaire, une assistante sociale ou une personne de votre
entourage familial. Les parents n'ayant pas toujours assez de
distance dans la relation avec leurs enfants pour avoir conscience
que quelque chose ne va pas très bien.





Inutile
de parler de cette démarche à vos proches si vous
n'êtes pas sûr de leur approbation.
Consulter un psy
est une démarche personnelle
. Et même si vous pensez
que votre entourage vous comprendra , réfléchissez
d'abord avec votre enfant pour savoir à qui il souhaite en
parler. Votre enfant a droit au respect de sa vie privée et il
n'apprécierait peut-être pas que vous en parliez à
droite et à gauche.





Consulter
un psy ne rend pas fou
. Sinon, la sécurité sociale
qui a bien des tracas en ce moment ne rembourserait pas les
consultations. Les progrès qui ont été réalisés
en psychiatrie et en psychologie depuis le début du siècle
sont là pour témoigner au contraire de l'efficacité
des traitements. Plus personne à l'heure actuelle ne doute du
pouvoir de guérison des mots.


Quant
aux
médicaments, s'il est vrai qu'ils sont très
utiles dans certains cas pour l'adulte, ils sont très peu
employés dans le traitement des troubles psychiques chez
l'enfant.


Il
n'est pas souhaitable d'attendre que le problème s'aggrave.
Bien souvent les choses ne s'arrangent pas d'elles-mêmes, bien
au contraire. De plus, il est souvent plus facile d'obtenir des
résultats avec les jeunes enfants lorsque les troubles ne sont
pas encore fixés.


Cela
étant dit, il n'est jamais trop tard pour agir. Et il faut
consulter même lorsque la situation paraît compliquée
et le trouble ancien.





Il
n'est pas souhaitable non plus d'invoquer le
manque de temps.
Toutes les activités extrascolaires ne sont profitables à
l'enfant que s'il est bien équilibré psychiquement. Il
sera toujours temps de les reprendre lorsque le problème sera
réglé.





La
première consultation n'est pas obligatoirement suivie d'une
proposition de prise en charge. Quelquefois, le fait de parler avec
une personne spécialisée dans l'écoute permet
d'améliorer la situation ou même dans certains cas de
faire disparaître le problème. Soit parce que
l'inquiétude des parents ou de la personne qui avait conseillé
cette démarche n'était pas justifiée, soit parce
que la difficulté pouvait être surmontée au cours
d'une seule consultation.





Si
par contre, le psy estime qu'un suivi pourra aider votre enfant, la
durée du traitement sera fonction du résultat. Tout en
sachant qu'une démarche de ce type s'inscrit toujours dans la
régularité. C'est aussi votre régularité
dans l'accompagnement aux séances qui aidera l'enfant à
comprendre que ce qu'il fait là est une chose sérieuse.
Le travail avancera d'autant mieux.





Aller
chez un psy, ce n'est pas subir un interrogatoire policier. Le psy
vous écoutera d'abord et s'il est vrai qu'il a besoin de vous
connaître pour mieux travailler avec votre enfant, vous ne lui
direz que ce que vous souhaitez lui dire. On ne dit jamais tout . Il
y a toujours des zones d'ombre à partir desquelles les
professionnels ont justement appris à travailler. La remarque
est valable aussi lorsque le psy travaillera avec votre enfant. Votre
enfant s'exprimera d'abord spontanément. Le psy pourra l'aider
à parler aussi de ce qui est difficile à dire mais, il
fera cela, dans le but d'aider votre enfant à surmonter sa
difficulté . Ce n'est pas tant la vérité des
faits qui est évoquée au cours d'un travail
psychologique mais plutôt la façon dont le sujet a vécu
son histoire.





Consulter
un psy, que ce soit pour un adulte ou un enfant c'est établir
une relation entre deux subjectivités. Celle de celui qui
consulte et celle du professionnel. Il est très important que
les parents et l'enfant aient une bonne opinion de leur psy. En
clair, la confiance doit s'établir dès les premières
séances : c'est ce que l'on appelle le transfert. Si ce n'est
pas le cas, si vous ou votre enfant, n'avez pas une bonne opinion du
psy que vous avez consulté, il vaut peut-être mieux en
changer et s'adresser à quelqu'un d'autre.





Le
psy n'est pas un pourvoyeur de conseils éducatifs
. Il
respectera votre façon d'éduquer votre enfant, mais il
pourra peut-être vous aider lorsque vous avez des doutes à
ce sujet. Par sa neutralité, il pourra jouer le rôle du
médiateur, s'il y a un conflit éducatif entre vous et
votre conjoint ou entre vous et les grands-parents. Il pourra aussi
vous aider à évoluer dans votre rôle de parents :
il est très fréquent que les parents répètent
malgré eux les principes éducatifs dont ils ont
souffert lorsqu'ils étaient eux-mêmes enfants alors que,
justement, ils souhaiteraient faire autrement.


Et
pour finir, une petite terminologie pour y voir un peu clair entre
toutes les qualifications des professionnels de la relation d'aide:


Le
pédo-psychiatre
: c'est un médecin qui s'est
spécialisé dans le domaine des troubles psychiques chez
l'enfant. Comme tout médecin, il peut prescrire si c'est
nécessaire des médicaments.


Le
psychologue
: c'est une personne qui a un diplôme
universitaire qui lui permet d'aider les personnes souffrant de
troubles psychiques. Il a aussi appris à faire passer et à
interpréter les tests psychologiques.


Le
psychanalyste
: ce peut-être soit un pédo-psychiatre,
soit un psychologue qui adopte la méthode de la psychanalyse
dans son travail. Cette méthode, initiée par Freud puis
reprise par beaucoup d'autres, fait l'hypothèse de
l'inconscient. Avec les enfants, le psychanalyste travaille le plus
souvent par la médiation du dessin ou du jeu








http://pagesperso-orange.fr/genevieve.cavaye




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